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couverture

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Les Primitives

Hélico / Autre Distribution

mai 2016

Avec Les Primitives, Padam nous livre un album festif, alerte, vivant, fourmillant de trouvailles, de rimes et de fulgurances rythmiques déboulant sans crier gare. S’il n’a pas son pareil pour mélanger les genres, Nader élargit le spectre en injectant de petites touches d’électroniques. Une cohabitation probante et généreuse avec une musique du monde ouverte à tous les vents. Un morceau de Padam, c’est plusieurs idées jetées dans une valise, avant la fuite. Armé de sa poésie urbaine décomplexée, Nader brouille cette fois-ci davantage les pistes. Des textes aux contours plus flous et qui laissent libre cours à l’imaginaire de l’auditeur. « Mon écriture est moins réaliste et appuyée qu’avant. J’avais envie que les gens y mettent ce qu’ils veulent ». Ce qui n’empêche qu’on retrouve son goût exquis du paradoxe où se mêlent tendresse, ironie et désinvolture pour croquer des personnages aux actions et destinées ambiguës. On y croise ainsi un branleur persuadés d’écrire la meilleure chanson de la terre, une fille nonchalante et peu consciente de son pouvoir de séduction, un homme qui collectionne les objets égarés au cours de ses nuits aventures. Quant à Nadine, trentenaire égoïste et solitaire qui s’était incrustée notamment sur les ondes de France Inter et de RFI au moment de la sortie de l’EP Grand Hôtel en 2012, elle repointe bout de son nez en bénéficiant de la participation spontanée des toulousains de Djé Balèti et du malien Fassaro Sacko. Padam dévore la musique. Et ici, ce n’est que le hors d’œuvre. Inutile évidemment de rappeler que, sur scène, son enthousiasme contagieux, sa fougue et sa générosité connaissent peu d’équivalent. On pourrait appeler ça une leçon de partage.

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